La trousse à pharmacie du stress
- Mathilde Villette

- 1 janv. 2022
- 7 min de lecture

Une crise de stress est par définition ponctuelle. Elle fait suite à un événement stressant, ou tout du moins considéré comme stressant par la personne qui le perçoit, entraînant une augmentation d’adrénaline dans le corps.
Quant au stress chronique, il fait suite à un épuisement de cortisol, entraînant une impossibilité à l’organisme de réagir et de faire face aux évènements.
Quel que soit le stress (aigu ou chronique), les symptômes sont sensiblement identiques et peuvent être classés en 2 catégories :
• Des signes psychiques : inquiétude, agitation, rumination, irritabilité, troubles de la concentration et de la mémoire, anxiété…
• Des signes physiques : tremblements, palpitations, nausées, troubles de l’appétit, difficulté à respirer, sentiment d’oppression, vertiges, diarrhées, transpiration…
PRÉVENIR LE STRESS
Comme toujours, et comme toute pathologie, la base est et restera la prévention.
L’alimentation
Là encore, l’alimentation joue un rôle dans la prévention (et aussi par conséquent dans le traitement).
Tout d’abord, la première chose à faire est de boire beaucoup d’eau. Le cerveau étant l’organe de notre corps le plus humide (plus de 80% d’humidité), il a besoin d’être assez hydraté pour fonctionner convenablement. 1 verre d’eau toutes les heures permet d’être plus concentré, moins fatigué, et de meilleure humeur.
La deuxième chose à faire est d’enlever de son quotidien (ou du moins de les diminuer) les aliments considérés comme « stresseurs » (ces aliments, une fois ingérés, peuvent avoir pour conséquence d’augmenter le stress). On compte, parmi eux, tous les sucres et sucreries, les fritures, les aliments riches en graisses saturées et riches en sel.
Enfin, il convient à l’inverse d’ajouter dans son alimentation des aliments bons pour le cerveau et riches en éléments anti-stress (magnésium, vitamines B, oméga 3…). Parmi eux, on compte les légumes verts et colorés, les légumineuses, les oléagineux (noix, noisettes, amandes…), les petits poissons gras et les huiles de qualité (colza, lin, noix…), ou encore les céréales complètes.
L’activité physique
Il n’est plus à prouver qu’une activité physique et une bonne connexion à la nature permettent de diminuer le stress et les tensions accumulées pendant la journée. Nul besoin de faire un sport épuisant quotidiennement. Le principal est de faire une activité physique qui vous plait, et ce, de façon régulière. Au mieux, choisissez une activité qui vous permet de faire travailler votre respiration, celle-ci étant la base de bons nombres de points positifs (diminution des tensions, évacuation du stress, meilleur sommeil, apaisement du mental…). Et si vous arrivez à combiner activité physique et nature en pratiquant un sport en extérieur, ce sera parfait !
L’émotionnel
Parfois, le stress n’est qu’un élément qui nous indique qu’il y a un problème plus profond : un manque de confiance en soi, une difficulté à prendre du recul, à relativiser, un besoin de changement mais une crainte de passer à l’action…
Il faut alors agir et se prendre en main pour avancer. Et pour cela rien de tel que des psychothérapies telles que la sophrologie, la méditation, le yoga, la cohérence cardiaque, la kinésiologie… Il suffit juste parfois d’accepter de se faire aider par des professionnels…
TRAITEMENT DU STRESS
Les solutions pour traiter le stress sont nombreuses, et ce dans différents domaines.Il suffit de trouver celle qui vous correspond.
Nutrithérapie
Comme dit précédemment, l’alimentation est un élément indispensable de la prévention mais aussi du traitement du stress. Mais parfois, manger des aliments riches en éléments « anti-stress » ne suffit pas à apporter ces éléments en quantité suffisante. Il faut donc faire appel à la nutrithérapie, c’est-à-dire aux compléments alimentaires qui vont combler ce manque en augmentant les quantités.
Parmi les éléments à privilégier, le principal est le magnésium. Trop souvent en déficit dans nos organismes car l’alimentation industrielle en est appauvrie, et qu’un état de stress entraine une fuite urinaire de magnésium, il est bon d’en prendre quotidiennement pendant minimum 3 mois. Privilégiez des sels de magnésium tels que le citrate de magnésium, ou encore le bisglycinate ou le glycérophosphate de magnésium. Et ce, à raison de minimum 300mg de magnésium par jour. Le magnésium est souvent associé aux vitamines du groupe B. Et pour cause, ces vitamines permettent une meilleure assimilation du magnésium, notamment la vitamine B5 et la vitamine B6.
Ensuite, le tryptophane est un acide-aminé important pour réguler le stress. En effet, un stress chronique à tendance à épuiser les réserves de l’organisme en sérotonine (neurotransmetteur indispensable de l’apaisement et de la régulation du système nerveux). Le tryptophane étant un précurseur de sérotonine, il est bon de manger des aliments qui en sont riches (poissons, viandes, volailles, produits laitiers, noix de cajou, etc…), ou le cas échéant d’en prendre quotidiennement (sur avis médical uniquement).
Enfin, l’influence de la vitamine D sur l’humeur n’est plus à démontrer. Si vos apports et votre exposition au soleil est insuffisante, prenez de la vitamine D quotidiennement, à condition d’ingérer une vitamine D naturelle. La posologie devra être adaptée à chaque individu, et à voir avec un professionnel de santé.
La phytothérapie
En phytothérapie, il est bon de parler, d’une part des plantes ayant un grand intérêt dans la crise de stress, d’autre part de celles qui seront plus performantes en cas de stress chronique. En cas d’anxiété et de manifestations somatiques du stress, de nombreuses plantes peuvent être utilisées. Parmi les principales et les plus connues, on parle de :
• La passiflore : elle est parfaite pour détendre et contrer en cas de stress et d’anxiété. Anxiolytique, elle a une utilisation assez générale qui convient à de nombreuses personnes.
• La mélisse : elle est principalement utilisée en cas de somatisation digestive (stress associé à une diarrhée, des maux de ventre, des spasmes…).
• L’aubépine : très utilisée en cas de somatisation cardiaque (palpitations, oppression…).
• La valériane : elle a démontré un grand intérêt en cas de somatisation musculaire (tensions au niveau de la nuque notamment). Elle est de plus hypnotique, donc très intéressante en cas de stress associé à des troubles du sommeil.
• Le houblon : il est parfait en cas de stress associé à des troubles de l’humeur, notamment d’originale hormonale.
En cas de stress chronique, il est judicieux de faire appel à des plantes dites « adaptogènes », ce qui signifie qu’elles s’adaptent aux besoins de l’organisme. Certaines auront un intérêt plus important dans le traitement du stress, d’autres dans la fatigue chronique, d’autres encore pour soutenir les défenses immunitaires. Parmi celles qui sont intéressantes en cas de stress chronique, les principales sont la Rhodiole et le Ginseng. La rhodiole agit plus rapidement que le ginseng et présente beaucoup moins de contre-indications. Elle s’adresse aux situations de surmenage et convient parfaitement aux étudiants. Le ginseng est très utilisé en cas de grosse fatigue induite par le stress mais sera à utiliser avec précaution.
Dans tous les cas, quel que soit la plante utilisée, il est préférable de demander l’avis d’un professionnel avant de l’utiliser.
L’aromathérapie
L’utilisation des huiles essentielles a fait ses preuves dans de nombreux domaines, et surtout dans le domaine du stress et des émotions de manière générale. De nombreuses huiles essentielles peuvent être utilisées, et ce de manières différentes : en diffusion, par voie orale, en bain, en application cutanée, en « perfusion aromatique », …
Les huiles essentielles les plus générales sont la lavande officinale, le petit grain bigaradier et le cas échéant la camomille noble. Utilisées seules ou en synergie, elles permettront de réduire le stress dans la majorité des cas.
En cas de manifestations psychiques et de déprime passagère, on pourra privilégier la mandarine (pour apaiser), la bergamote (pour tonifier), ou encore la marjolaine à coquilles.
En cas de manifestations physiques, on utilisera l’ylang-ylang (si palpitations), ou encore le basilic tropical (en cas de spasmes digestifs importants).
Enfin, dans certains cas, des huiles essentielles moins « anti-stress », mais plus spécifiques d’un « besoin », pourront être ajoutées. Vous pourrez ainsi prendre du laurier noble en cas de manque de confiance en vous, du romarin à cinéole en cas de troubles de la mémoire, de la menthe poivrée en cas de baisse de tonus, ou encore de l’encens en cas de manque d’inspiration et de besoin de créativité.
L’utilisation des huiles essentielles, en ce qui concerne la posologie et le mode d’utilisation, devra être fait sous le contrôle et les conseils d’un professionnel de santé.
L’homéopathie
Là encore, en fonction du symptôme ressenti, il sera intéressant de prendre telle ou telle souche. Voici un petit tour d’horizon des souches homéopathiques les plus fréquemment utilisées pour diminuer le stress et leur correspondance symptomatique :
• Ignatia amara : sensation de boule dans la gorge, irritabilité, amélioration par la distraction.
• Gelsemium : sensation d’abattement, tremblements, très utilisé en cas de trac d’anticipation.
• Nux vomica : stress avec colère, intolérance à la contradiction, impatience.
• Argentum nitricum : stress avec besoin d’avoir tout terminé avant même d’avoir commencé.
• Kalium phosphoricum : fatigue physique et psychique, notamment chez l’étudiant, émotivité et irritabilité.
• Kalium bromatum : perte de mémoire, ralentissement intellectuel, besoin d’agiter les mains et les doigts.
• Phosphoricum acidum : épuisement nerveux, tristesse, indifférence, perte de mémoire.
La posologie et la dilution dépendront de l’état ponctuel ou chronique du stress. En général, on partira plutôt sur des dilutions basses ou moyennes pour un stress aigu (de 5 à 9ch), à raison de 5 granules 3 fois par jour ou toutes les heures en cas de grosse crise. Et on privilégiera des hautes dilutions pour un stress chronique (15 ou 30ch), à raison de 5 granules 1 fois par jour, ou une dose une fois par semaine.
La gemmothérapie
L’utilisation des bourgeons a aussi fait ses preuves dans le traitement du stress, notamment 3 :
• Le tilleul : il tranquillise, améliore le sommeil, diminue toute somatisation, et diminue l’anxiété.
• Le figuier : il trouve son intérêt notamment pour les personnes hyperactives. Il permet de mieux digérer les situations extérieures considérées comme stressantes.
• L’aubépine : tout comme en phytothérapie, le bourgeon d’aubépine est intéressant en cas de palpitations cardiaques.
La posologie et la dilution seront indiqués sur le produit directement.
Les fleurs de Bach
Le stress est souvent induit par un état émotionnel particulier. Il parait donc logique d’associer les Fleurs de Bach (thérapeutique spécifique des émotions) à toute autre thérapeutique, selon l’état émotionnel du moment.
Ainsi, certaines Fleurs de Bach sont à privilégier en cas de stress :
• Walnut : si l’état de stress est dû à un changement (déménagement, rupture, puberté, ménopause, grossesse…), et une difficulté d’adaptation.
• White Chesnut : si le stress est associé à des ruminations incessantes, pouvant même empêcher de trouver le sommeil.
• Olive : stress avec épuisement physique et psychique.
• Centaury : le stress engendre une tendance à nier ses propres besoins afin de toujours faire plaisir aux autres.
• Elm : l’excès de responsabilités engendre le stress.
De nombreuses autres Fleurs de Bach peuvent être utilisées. Il conviendra de trouver celle qui vous correspond le plus et qui correspond le plus à votre état émotionnel actuel (une évolution devra engendrer un changement de Fleur).
CONCLUSION
Bien que montré du doigt, le stress n’est pas une fin en soi. C’est un état certes handicapant au quotidien, parfois paralysant, mais qui peut s’avérer positif dans certains cas. L’essentiel étant de comprendre pourquoi on stresse, d’éliminer la cause, et d’agir au quotidien par des manières simples pour y remédier. Par chance, les techniques existantes sont nombreuses et efficaces. Il suffit juste de trouver celle qui nous correspond.
Besoin d’accompagnement ?
N’hésitez pas à me contacter par mail sur mathildevilletterelax@gmail.com, ou par téléphone au 06 22 36 51 00.
Bien à vous,
Mathilde Villette
Source : Santé Naturo






I found it particularly insightful how you categorized the psychic signs of stress, especially mentioning concentration and memory issues. It's a crucial distinction, as these cognitive impacts often go unnoticed until stress becomes chronic, affecting daily productivity and well-being. While preventing stress through diet and hydration is key, understanding the specific ways stress impacts our cognitive functions can be equally empowering for managing its effects. For anyone looking to delve deeper into these effects and gain insight into their mental performance, resources that help you evaluate your cognitive abilities can be incredibly valuable.
Mathilde, your distinction between acute stress leading to an adrenaline surge and chronic stress resulting from cortisol exhaustion is a crucial one. It really highlights how the body's prolonged fight-or-flight response can manifest in both psychic and physical ways, often leading to increased agitation and irritability. While prevention through diet and hydration is key for general stress management, it's also worth considering situations where these feelings of agitation or irritability escalate into more severe, uncontrollable aggressive impulses. For those seeking to delve deeper into such specific behavioral challenges, particularly when stress manifests as recurrent, unprovoked outbursts, exploring resources on understanding intermittent explosive disorder can be incredibly insightful.
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